Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) se situent dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Les chantiers d’insertion (ACI) proposent un accompagnement et une activité professionnelle aux personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières.
Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) sont conventionnés par l’État et bénéficient d’aides pour accomplir leurs missions.
4 chantiers d’insertion sont soutenus par le PLIE ;
Les chantiers d’insertion ont pour objectifs de:
Les chantiers d’insertion peuvent conclure avec les personnes en difficulté sociale et professionnelle qu’elles recrutent des contrats à durée déterminée, dits d’insertion (CDDI).
La durée de ce contrat ne peut pas être inférieure à 4 mois. Il peut être renouvelé dans la limite d’une durée totale de 24 mois sauf dérogations.
La durée hebdomadaire de travail du salarié est en général autour de 26 heures, sauf lorsque le contrat le prévoit pour prendre en compte les difficultés particulièrement importantes de l’intéressé. Elle peut varier sur tout ou partie de la période couverte par le contrat, sans dépasser 35 heures.
Les salariés en insertion perçoivent une rémunération horaire au moins égale au SMIC.
Le chantier d’insertion pluriannuel pour l’aménagement et l’entretien des espaces du territoire de la communauté d’agglomération de Cergy Pontoise a démarré en janvier 2013. Ce dernier est né de la coopération entre Halage et le PLIE de Cergy Pontoise visant la mise en place d’un chantier école en 2011. La pérennisation du chantier est ainsi la résultante d’une volonté commune de poursuivre ce partenariat engagé il y a maintenant 6 ans. Cette action est à destination d’un public en grande difficulté d’accès à l’emploi. Elle a ainsi pour visée de remobiliser les personnes en leurs proposant un emploi d’ouvrier des espaces verts et un accompagnement socioprofessionnel.
Ce chantier d’insertion axé sur la gestion du patrimoine naturel, intervient au cœur même d’une démarche de développement durable, alliant notamment action sociale et environnementale au plus près du territoire.
En particulier, sur le volet environnemental, l’action mise en œuvre doit permettre de revaloriser des zones naturelles ou semi-naturelles, composées pour partie de zones humides, jouant un rôle de « réservoirs » de biodiversité. Au-delà de leur fonction écologique, ces zones participent également à la qualité de vie des habitants (diversité des paysages, espaces récréatifs et d’éducation à l’environnement).
Dans le cadre de ce chantier, l’association intervient notamment sur deux sites reconnus d’intérêt écologique pour le territoire : le Parc du Grouchy à Osny (un des 5 sites majeurs de l’agglomération de Cergy-Pontoise) et la coulée verte du Parc d’activités des Béthunes à Saint-Ouen l’Aumône (coulée verte figurant au document d’orientations générales du SCOT comme corridor écologique et espace boisé à préserver).
Sur chacun des sites d’intervention qui lui sont confiés par la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, selon la convention de partenariat établie avec celle-ci, le chantier d’insertion doit permettre de réaliser des travaux ou des prestations conformes aux objectifs environnementaux et de promotion des principes de développement durable de la Communauté d’Agglomération. Le chantier assure ainsi une continuité, au fil des saisons, et sur la durée (action pluriannuelle) dans la gestion écologique des espaces qui lui sont confiés : entretien différencié des sites, lutte contre les plantes invasives, veille écologique et mise en œuvre d’actions visant à l’amélioration de la biodiversité.
A noter qu’en particulier sur le Parc de Grouchy, l’association intervient notamment sur les circuits d’eau (fossé, ru, petite mare et bassin). Elle est en charge sur ce site d’assurer la gestion de la recolonisation spontanée sur l’ensemble de la partie gérée par la CACP.
Ce jardin soutient des hommes et des femmes, éloignés de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales à travers une activité de maraîchage biologique :
Véritable exploitation maraîchère biologique, le jardin de Cocagne a une vocation d’insertion sociale et professionnelle. A travers la production de légumes, distribués sous forme de paniers hebdomadaires à des adhérents consommateurs, le jardin permet à des adultes en difficulté de retrouver un emploi et de (re) construire un projet personnel et professionnel.
En développant une action sociale, économique et environnementale et en créant du lien social dans la proximité entre les personnes investies (personnes en contrat d’insertion, maraîchers, encadrants, adhérents, voisins, agriculteurs locaux, commerces de proximité, partenaires institutionnels et fondations, entreprises) le jardin de Cocagne est au coeur de l’économie solidaire & du développement durable et promut une production locale et responsable.
Au-delà, le choix du maraîchage Biologique n’était pas anodin ! De nombreuses études ont déjà montré que le travail de la terre permettait à des individus en recherche d’équilibre et de stabilité de se recentrer sur des gestes basiques comme s’occuper d’une plante, avoir la responsabilité de sa croissance être attentif à ses besoins… De même que le travail de la terre et la vie en plein air ont incontestablement des vertus équilibrantes, autant sur le plan physique que psychologique. Les salariés se sentent vite en sécurité au jardin qui leur apporte une quiétude réparatrice. La terre et son rythme ainsi que le caractère convivial qui accompagne le travail s’accommodent des écarts de productivités importants entre les travailleurs et des comportements originaux ou déviants. Personne ne se trouve exclu, diminué ou coupable. Le jardin, par sa portée symbolique et son ancrage dans une réalité primaire et essentielle qui est celle de produire pour se nourrir, peut permettre une sortie de terre. De ce point de vue, le jardinage présente des caractéristiques qui en font un outil approprié pour la remise au travail des personnes en grandes difficultés.
Ce chantier, dans le secteur mixte, permet donc aux personnes en situation d’exclusion résidant dans le Val d’Oise de retrouver confiance en soi, de se valoriser grâce au travail de la terre sous contrat de travail à durée déterminée tout en bénéficiant d’un accompagnement pour réaliser un projet d’insertion durable…
L’enjeu pour les villageoises, est donc aujourd’hui de pouvoir développer de nouvelles réponses structurantes en matière de mobilisation vers l’emploi et de qualification à destination des femmes et des jeunes les plus éloignés de l’emploi, tout en s’appuyant sur les leviers de l’accompagnement global et de la vie sociale, existant.
La mise en œuvre de cet ACI, doit permettre de cibler ce public et de l’aider, par une mise en situation professionnelle et un accompagnement socioprofessionnel sur mesure, à se projeter dans un projet et un parcours d’insertion vers l’emploi. Le restaurant des villageoises de Cergy-Justice est ouvert aux 450 résidents pour le déjeuner et le dîner, apparaît ici comme l’outil adapté pour ce projet, d’autant que la demande de restauration concerne également le petit déjeuner et les week-ends, où le service n’est pas assuré à ce jour.
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